samedi 20 août 2011

La ville de Khénifra

Khenifra - Khenifra
9eme Jour :  LA VILLE DE KHENIFRA.


Le matin, nous nous sommes réveillés tard à cause de la pénible journée de la dernière étape entre Zaouia Ech-Cheikh et Tighassaline. La maison était vide, ses occupants étaient sortis; ils travaillaient tous les deux: le mari était  policier et la dame était  infirmière. Nous avons préparé notre petit-déjeuner et nous sommes sortis pour visiter la ville et appeler notre ami et ancien collègue de travail dans la commune de Timezeguida ouftasse. 

Il a été très surpris  en nous voyant tous les deux après une séparation de plus de deux ans. Nous avons travaillé ensemble dans le douar de Tabaâite commune de Timezeguida ouftasse, annexe de Tamanar. Après quelques accolades et des plaisanteries,  nous sommes allés dans un café pour nous asseoir et faire un flash-back de tous nos souvenirs de Tabaâite autour d'un verre de thé.

Vraiment, nous avons passé des moments inoubliables au travail, avec les gens de la région et surtout à la plage de Timezeguida ouftasse; une superbe plage sauvage. Moi, je la surnomme "la plage des enseignants perdus" par référence au film de jillali ferhati "La Plage des enfants perdus".

L'après-midi, nous nous sommes rencontrés une deuxième fois pour visiter la ville de Khénifra; une superbe ville avec des atouts extraordinaires pas loin de la ville: des forêts, des montagnes, des lacs, des sources et une rivière qui traverse la ville; une rivière fabuleuse avec une histoire extraordinaire. Jadis, ils l'ont nommée Oum Er-Rbia " la mère du printemps" aujourd'hui, on peut l'appeler et sans hésitation Oum Azebale "la mère des ordures". Jadis, une rivière pleine de poissons : truites, brochets, perches, gardons et carpes. Aujourd'hui, une rivière pleine de canettes de bière, des bouteilles, de boites de conserves et tous les types de plastique et de métal. La même chose pour les lacs, Aguelmam N'aït Ichou, Aguelmam Azegza, Aguelmam Abekhane et les sources de Oum-Er Rbia et les Sources Arougou.

NB: ce n'est pas mon premier voyage à Khénifra ; j'ai visité cette ville et ces régions plus de trois fois sans vélo bien sûr. (Voir mes albums)

Personnellement je jette la responsabilité, toute la responsabilité sur les habitants de la région qui n'ont pas pu savoir comment exploiter tous ces avantages, tous ces dons du ciel et s'ils voulaient savoir comment était leur région jadis, je leur conseille d'aller lire les témoignages des colons français et ce n'est pas loin dans l'histoire, c'est seulement au milieu du siècle dernier.

Le soir, notre ami nous a invités à passer la nuit chez lui et à cette occasion je lui dis merci beaucoup Houssa pour l'accueil et l'hospitalité made in Zayane et je reviendrai INCHAA ALLAH un jour à vélo ou bien par un autre moyen de transport, car j'aime bien cette région et j'espère que je la retrouverai aussi belle comme les Français l'avaient décrite dans leurs livres.

NB : au moment où nous visitions  la ville, il y avait des travaux d'aménagement et d'assainissement des égouts pour nettoyer la rivière de toutes les ordures. Après, ils vont acheminer les eaux usées jusqu'à une station d'épuration ou un lieu d'épandage et à la fin ils vont rempoissonner la rivière, j'espère que les travaux aient terminé et que la rivière ait retrouvé sa beauté et sa splendeur.
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Dans la maison du frère de mon ami.
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Souvenir de Khénifra.
Khénifra

Le lendemain matin à 10 h, j'ai pris le chemin du retour vers Essaouira cette fois dans l'autocar de Khénifra à Marrakech puis dans un autre de Marrakech à Essaouira. Je suis arrivé à 20 h et il faisait nuit.

En sortant de la gare routière pour aller chez mes amis, un policier m'a arrêté. Je lui ai dit: Pourquoi Monsieur l'agent ? il m'a dit :" tu n'avais pas d'éclairage sur ton vélo". Je lui ai dit :"je viens de descendre de l'autocar Monsieur l'agent et en plus je n'utilise pas mon vélo la nuit". Il m'a répondu avec sévérité "descends de ton vélo, retire ton sac et laisse le vélo ici". J'ai cherché mon portefeuille et j'ai tiré 20 Dh, j'ai voulu  lui donner, mais il a refusé et il m'a menacé "laisse ton vélo, sinon je vais t'inculper de vouloir corrompre un agent de sécurité et je te poursuis en justice".

En écoutant sa menace, j'ai retiré mon sac et je lui ai laissé mon vélo puis j'ai couru voir un ami qui avait beaucoup de connaissances dans la police. Heureusement, je l'ai trouvé encore dans sa boutique, il était réparateur des portables. Je lui ai raconté mon histoire et il a éclaté de rire, car il savait bien que j'aime ma PRINCESSE et que je ne pouvais pas passer d'elle un seul instant, alors il a appelé un agent de police bien gradé et il lui a parlé de l'affaire. L'agent je pense, c'était un commissaire. Il lui a répondu de régler l'affaire le lendemain matin, car il se faisait tard. (à ce moment-là, il était 22 h).

Le matin, je suis allé avec mon ami au commissariat, il est rentré tout seul, après 10 minutes, il est sorti avec une feuille dans la main et il m'a dit en  plaisantant: " Ya lah nerjou lehbiba diyalk men lhabess". Traduction "allez, on va sortir ta chérie de la prison". Et nous sommes allés dans l'ancien terrain du foot qui est devenu une prison pour d'autres moyens de transports: voitures, motos, vélos... des centaines de vélos. Nous avons donné la feuille au gardien, il l'a regardé et il nous a dit de payer 10 Dh pour la garde, j'ai payé et j'ai fait sortir ma BMW. Après nous sommes allés dans une pâtisserie pour payer à mon ami un jus de fruits et un gâteau pour son aide.

L'après-midi, je suis allé chez un revendeur des pièces pour les vélos et les motos, j'ai acheté de la lumière pour l'avant et l'arrière du vélo et j'ai pris la route vers Smimou là où j'habitais à 40 km au sud d'Essaouira sur la route nationale N° 1 vers Agadir.

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