samedi 22 octobre 2011

Larache-Tanger 90 Km

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Deuxième étape Larache-Tanger en passant par la petite ville d'Asilah pour une distance de 90 Km.

Je suis matinal d’ordinaire, mais pour éviter tout retard j’ai réglé la veille l’alarme de mon portable sur 6 h pour toutes les étapes. Et comme d’habitude après le réveil, je faisais mes prières du matin, je massais mes jambes, je faisais des mouvements pour réchauffer mes muscles puis  je ramassais mes affaires et je sortais pour aller prendre mon petit déjeuner dans un café et à la fin je prenais la route pour une nouvelle destination.  

Ce matin du 9/08/02, j’ai quitté Larache vers 7h par la seule entrée et sortie  de la ville, après 1 km j’ai tourné à gauche pour traverser le pont sur Oued Loukkous et prendre la route nationale vers  le Nord et précisément vers la ville de Tanger, la ville du célèbre voyageur marocain Ibn Batouta.

La route est  un peu vide après l’ouverture de L’autoroute entre Kénitra et Sidi El Yamani. Au km 3 la route passe près des ruines de Lixus, une ville fondée en l’an 1100 avant J-C et selon la légende, Hercule a réalisé deux de ses douze travaux ici. Après Lixus la route traverse des  champs de tournesols  et des champs de melons (Batikh en arabe). Cette région de Larache est très connue par la culture de ce fruit d’été. Ce fruit est connu sous le nom de « Batikh laryache » le melon de Larache, il est vraiment délicieux et sucré et il est très apprécié dans tout le Royaume.

J’ai roulé tranquillement sur une route plate sans la moindre difficulté avec un vent calme et doux et en plus je n’étais pas pressé. Au km 40, j’ai quitté la route nationale pour entrer dans la petite ville d’Asilah, l’une des plus célèbres stations balnéaires sur la côte Atlantique du Maroc. Vraiment, c’est une très jolie petite ville, très séduisante et très calme durant toute l’année sauf bien sûr les deux mois d’été où sa population se multiplie par dix. Après une visite rapide avec ma Bmw dans les ruelles de la vieille ville, j’ai acheté quelques provisions pour le reste du voyage. J’ai mangé un peu et je suis sorti pour prendre à nouveau la route nationale, cette fois elle longe la côte Atlantique avec des dizaines de plages l’une près de l’autre, mais malheureusement la route était très remplie après la fin de L’autoroute à Sidi El Yamani.

NB : à cette époque, l’autoroute au Maroc partait de Casablanca et passait par Rabat et Kénitra jusqu’à Sidi El Yamani sur une distance d’environ 250 km. Aujourd’hui, l’autoroute relie la plupart des grandes villes du Maroc et c’est un grand avantage pour l’économie nationale, mais pour connaître le vrai Maroc et faire le tourisme dans ce beau pays et avoir du contact avec sa population, il est préférable de voyager sur les routes nationales et secondaires; car même s’il n’y a pas de paysages intéressants à voir parfois sur ces routes-là, il y a toujours de l’animation avec de  vendeurs de fruits, de  légumes, de  produits artisanaux locaux, des cafés pleins, des restaurants qui offrent à leurs clients des repas  traditionnels spécifiques de la région traversée, avec un prix raisonnable. Et le bonus sur ces routes,  c’est le contact avec une population accueillante et hospitalière et prête à dialoguer et à offrir ses services à n’importe qui et quoi que soit sa race ou sa religion. Par contre sur l’autoroute il n'y a que de la route et des véhicules qui roulent à plus de 100 km/h, et les centres de repos qui se trouvent près de ces autoroutes sont la plupart du temps vides et la nourriture  qu'ils offrent aux voyageurs est trop chere. 

A quelques kilomètres de la ville de Tanger, j’ai vu un restaurant où l’on préparait de petits tagines aux poissons, alors j’ai décidé de m’arrêter pour demander un tagine avec des sardines et des légumes, j’ai mangé un peu et j’ai mis le reste dans mon sac, car je savais d’avance que la nourriture au centre de Tanger serait trop cher pour moi.

A l’arrivée à Tanger, j’ai passé à la plage, j’ai pris des photos souvenirs, puis je suis monté (il n'y avait que de la montée) au centre-ville, j’ai fait une visite rapide puis je suis allé dans le quartier de Marshan et à la fin je suis descendu près du port là où il y a des hôtels, j’ai fait plusieurs recherches pour trouver un hôtel moins cher avec 90 dh la nuit ; le prix des autres hôtels  varie entre 100 et 150 dh et ce sont des hôtels sans étoiles bien sûr.

Tanger est l’une des villes les plus chères du Maroc surtout dans cette période d’été où la ville connait un très grand nombre de vacanciers plus les émigrés marocains qui rentrent au pays par cette ville que l’on considère comme la porte du Royaume.

A l’hôtel j’ai pris une douche pour le prix de 5 dh, après avoir  mangé le reste de la nourriture que j’avais achetée sur la route et je me suis reposé pendant une heure.

Vers 17h je suis sorti pour faire une visite dans la vieille ville et après le coucher du soleil, je suis allé dans l’avenue des forces armées Royales, cette avenue est l’une des plus grandes avenues de la ville, elle est très animée et très remplie et par coïncidence en marchant au milieu de la foule  près de la plage, j’ai rencontré un ami de Kénitra, c’est un ami d’enfance, il est venu ici pour « Lahrigh » vers L’Europe; c'est-à-dire aller en Europe clandestinement dans un bateau ou bien dans un camion. Il m’a dit en parlant de son projet « je suis prêt à sauter dans un camion ou bien dans un bateau ou bien dans la mer pour quitter ce pays ».

Plusieurs jeunes viennent ici pour l’émigration clandestine de toutes les régions du Maroc et même des pays d’Afrique subsaharienne, ils ont un seul objectif, c’est de quitter la pauvreté par n’importe quel moyen et comme dit un dicton "tous les chemins mènent à Rome". En 1993 j’ai rencontré un jeune garçon qui habitait dans le même quartier que moi à Kénitra, ici à Tanger et il m’a dit "il faut que Sergey Bubka (le plus grand perchiste de l’histoire du saut à la perche) vienne ici pour nous aider à s’entrainer   pour  faire un grand saut dans un bateau". Pour ces personnes-là, tous les moyens mènent au paradis  «l’Europe ». Vraiment, ils sont très courageux pour s’embarquer parfois dans des embarcations de fortune et moi je pense qu’ils sont les  vrais aventuriers de ce temps de frontières et de "VISAS".

Tanger est la porte du Maroc, elle se situe à 14 km de l’Europe c’est pour cette raison qu’elle est un lieu  privilégié pour les aventuriers  « Hargha ». 
Avant la dernière prière du soir, j’ai quitté mon ami et je lui ai souhaité bonne chance pour son aventure puis je suis allé acheter des provisions pour l’étape du troisième jour entre Tanger et Tétaoun par la route côtière.
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Après les champs de  cacahuètes entre Moulay Bousselhame et Larache vient le tour des champs de tournesols au bord de la route entre Larache et Asilah.
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Des dizaines de vendeurs de produits artisanaux et de fruits d'été surtout le melon, au bord de la route nationale.
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ça, c'est pour "Harira" une soupe made in Maroc.
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Pour connaître le Maroc il faut prendre les routes nationales ou bien secondaires. Mais  pas l'autoroute, elle est faite pour les gens pressés pas pour les touristes.
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Une promenade  au centre de la ville d'Asilah avec ma Bmw.
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Des dizaines de plages sauvages entre Asilah et Tanger. Voici une plage à quatre kilomètres d'Asilah.
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L'arrivée à Tanger près de la plage de la ville.
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Malgré l'animation, cette plage est l'une des plus polluées de tout le Royaume.   
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Près du stade Marshan avec une belle vue sur la mer.
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L'après-midi dans le centre de la ville de Tanger.
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