De Marrakech à Imi n’Tanoute par la route régionale N 212 sur une distance de 110 km.
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J’ai quitté la ville ocre, Marrakech, de bonne heure direction la ville de Imn-Tanoute par la route nationale N8 qui passe par la ville de Chichaoua pour l’avant-dernière étape de ce voyage. Mais à 25 km de Marrakech, j’ai vu une plaque d’une route régionale qui mène à Imn-Tanoute. Cette route n’était pas mentionnée sur ma carte routière. Alors, j’ai décidé de prendre ce raccourci pour gagner du temps et des kilomètres, car j’étais un peu épuisé après ce long voyage de 1500 km qui m’a mené de Kénitra à l’ouest jusqu’à Erfoud au sud-est du royaume.
L’état de cette route régionale est médiocre et les plaques qui indiquent le nombre de kilomètres entre deux villes sont inexistantes, et malgré mes demandes aux gens que j’ai rencontrés au bord de la route je n’ai pas pu connaitre le nombre de kilomètres qui me restaient car chacune de ces personnes m’a donné un nombre différent de l’autre; l’un 60 km, l’autre 40 km et un autre 80 km. Alors, j’ai décidé de rouler jusqu’à Imn-Tanoute sans poser la moindre question sur le nombre de kilomètres qui me restaient à parcourir, et ce détail qui n’a pas d’importance pour un automobiliste, est très important pour un cycliste qui veut toujours calculer le rythme de son pédalage sur le nombre de kilomètres qui reste à faire.
En plus de l’état de la route, le faux plat montant jusqu’à la ville de Imn-Tanoute et la fatigue de 15 jours de route, s’est ajoutée la chaleur d’été: une chaleur du mois d’aout étouffante. Tous ces éléments réunis m’ont poussé à rouler doucement et à faire plusieurs arrêts pour me reposer, avec un seul avantage sur cette route; c’était les véhicules qui étaient presque rares et cet avantage m’a soulagé un peu car si j’avais pris la route nationale N8 qui mène à Agadir, que j’avais fait plusieurs fois, je me serais énervé à cause de la circulation intense et très dangereuse pour un cycliste.
A mon arrivée à Imn-Tanoute, cette ville que j’ai visitée plusieurs fois à vélo, au moins une fois par an, durant mon séjour à Smimou dans la région d’Essaouira, je suis allé directement à l’hôtel El Mahata ″la station“ qui se trouve près de la station des taxis et c’est dans cet hôtel que je passais toujours mes nuits chaque fois je visitais cette ville. Le personnel de cet hôtel est habitué à mes visites et il me réservait toujours un accueil chaleureux en me donnant une chambre plus large et très propre, et comme m’a dit un jour un serviteur, cette chambre est réservée pour les clients prestigieux et aussi pour le patron, qui vivait à Casablanca et qui venait ici à la fin du mois pour payer le personnel et régler ses affaires.
L’après midi, j’ai revisité la ville qui était pleine de monde, malgré la chaleur, et la majorité de ces nouveaux visiteurs étaient des immigrés de la ville et de ses régions qui sont nombreux en France et aussi dans les grandes villes marocaines : Casablanca, Rabat, Kénitra… et qui venaient durant les vacances d’été pour rendre visite à leurs familles.
La ville est charmante par ses montagnes et ses oliviers mais au niveau du développement urbain, je la trouve toujours la même sans le moindre changement.
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L’avant-dernière étape de ce voyage de 1500 km, et j'ai commencé à sentir la fatigue.
Sur la terrasse de l'hôtel El Mahata ( La station) à Imi n’Tanoute.
La ville est charmante par ses montagnes et ses oliviers.
C’est dans cet hôtel que je passais toujours mes nuits chaque fois je visitais cette ville.