dimanche 6 mai 2012

De Berkane à Oujda 84 Km

Glitter Words

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De la ville de Berkane à la ville d'Oujda après une visite éclaire à la station balnéaire de Saïdia sur une distance de 84 Km.

J’ai quitté la ville de Berkane vers 6h, après une nuit blanche passée dans un hôtel de « 00000 », pour aller à la plage de Saïda qui se trouvait  à 20 Km de la ville de Berkane.
Après une heure de pédalage dans une région plate où la route passait entre des dizaines de fermes, je suis arrivé à Saïda qui se trouve à quelques mètres seulement de l’Algérie.

La plage de Saïda est l'une des plages les plus célèbres du Maroc. C'est la perle bleue de la Méditerranée comme on la nomme ici, mais malheureusement à mon arrivée je l'ai trouvée trop sale; beaucoup d'ordures dans les rues et sur la plage aussi. Quelle honte pour le tourisme dans cette région qui est l'une des régions les plus appréciées par beaucoup de Marocains et cette plage est la seule pour toute la région de l'est du Royaume. Des milliers de personnes viennent ici chaque été des régions de Berkane, Oujda, Ahfir, Jerada... et de Nador aussi sans s'oublier bien sûr les émigrés marocains qui sont d'origine Rifaine ou bien de Chark (l'est) du Maroc et qui viennent eux aussi par des milliers pendant les vacances estivales.

Vers 8h30min, j’ai pris la route direction Oujda en passant par Ahfir. La route entre la plage de Saïda et la petite ville d’Ahfir est plate et elle longe de près de la frontière algéro-marocaine. 

A Ahfir j’ai fait une longue pause dans un café puis j’ai pris la route. Après quelques kilomètres de ma sortie de la ville d’Ahfir, j’ai rencontré la seule difficulté de cette étape; c’était le col de Guerbouss: un petit col de 539m. Un col de quatrième catégorie comme on classait ce genre de montée dans le tour de France. J’ai passé ce col doucement et ce n’est rien à voir avec les cols de Rif qui sont de la première catégorie et que j’avais franchis sous un soleil de plomb avec une grande peine.

Après le col de Guerbouss, j’ai roulé doucement sur une route large et plate jusqu’à la ville d’Oujda. A l’entrée de la ville, un Monsieur qui était sur une bicyclette avec un panier de légumes sur le porte-bagage et un sac de plastique plein de pains accroché au guidon, est venu près de moi et il m’a salué, je l’ai salué moi aussi et il m’a posé des questions sur ma ville d’origine, sur mon voyage et mon itinéraire depuis le départ; j’ai répondu à toutes ses questions alors que nous pédalions  tous les deux sur le boulevard Mohammed Derfoufi jusqu’à la Mosquée Omar ibn Abbdelaziz. En arrivant près de la Mosquée, il m’a aidé à prendre des photos près des pigeons qui étaient sur une grande place, puis je lui ai demandé l’adresse d’un hôtel propre et moins cher, alors il m’a dit « ici il y a beaucoup d’hôtels très jolis et avec un prix très bas » et il a ajouté « après la fermeture des frontières le prix d’une nuit dans les  hôtels ici a connu une chute libre »  et il m’a proposé d’aller voir un, pas loin de la Mosquée Omar ibn Abbdelaziz. Nous sommes allés ensemble jusqu'à l’hôtel et il a dit au réceptionniste « thla fi had elrajl » traduction : prend soin de ce monsieur. Après avoir pris la clé de la chambre, je suis resté un peu de temps avec mon compagnon près de la porte de l’hôtel, nous avons parlé encore du vélo et du sport en général, car mon compagnon était lui aussi un amateur du vélo, à la fin  il m’a salué et il m’a dit « Si tu restes demain à Oujda je t’inviterai à passer chez moi », je lui ai dit « merci pour l’invitation, mais demain matin je  prendrai  la route en autocar » sur ce point il m’a conseillé de ne pas le faire et de faire le retour à vélo et il a ajouté « si tu ne le fais pas, tu le regretteras ». A cette occasion je lui dis merci pour son aide et pour le conseil, car sans son conseil et ses encouragements, je n’aurais pas fait le retour à vélo ça c’est sûr.  

Dans une superbe chambre, j’ai rangé mes affaires et j’ai pris une douche. La chambre était très propre et très jolie avec une armoire et un grand miroir. Le matelas  et les couvertures  était très propres et de bonne qualité (Richebond yassalam !) et le prix de cette chambre était de 30 Dh la nuit seulement avec une douche gratuite. Vraiment c’est incroyable.

Chaque fois que je passais dans un hôtel, j’ai toujours eu des discussions avec les responsables de l’hôtel et parfois avec des clients. Cette fois à Oujda, j’ai beaucoup parlé avec le réceptionniste sur la ville d’Oujda et ces régions et il m’a dit « Oujda avant la fermeture de la frontière était très prospère avec  beaucoup de monde qui venait ici du Maroc et de l’Algérie pour le commerce ou bien pour le tourisme. Le prix d’une chambre dans un hôtel comme ce lui-là se négociait entre 150 et 200 Dh la nuit. 

Après les attentats de 1994 et la  fermeture des frontières, la ville tout entière est entrée dans une léthargie et plusieurs propriétaires d’hôtels ont mis la clé sous la porte »
L’après-midi, j’ai visité le parc de Lala Aicha; c’est un grand espace avec un jardin, un grand café et  une piscine, malheureusement il n’y avait pas d’eau dans la piscine à cause de la sécheresse qui a frappé l’est du Maroc cette année-là, ce qui a poussé les responsables de la ville à fermer le « robinet » et à laisser les enfants de la ville nager dans le « vide ».

Après la visite du parc, je suis allé à la vieille ville où  j’ai fait une visite dans ses ruelles qui étaient pleines de marchandises de contrebande: des dizaines de variétés de caschers, yaourts, fromages, biscuits, boites de conserves, jus de fruits… J’ai laissé toutes ces produits made in … qui n’ont pas d’origine ni de nationalité ni de date pour aller manger un plat made in Oujda, c’est Karntikat (un mélange de la farine de pois chiche avec des ouefs et du beurre, c’est ça que m’avait dit un vendeur). Ce plat est très célèbre dans cette région du Maroc  et très apprécié par les oujdis et pour manger ce plat tu n’as pas besoin de faire une longue recherche; des dizaines de marchands ambulants  se trouvaient dans la vieille ville, alors j’ai pris un morceau et je suis allé dans un café populaire pour prendre un verre de thé avec de la menthe et cela a été mon casse-croûte et mon diner aussi. 
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Karntikat made in Oujda.
La soirée je l’ai passée sur la grande place près de la Mosquée d’Omar ibn Abbdelaziz, je ne me rappelle pas bien du nom de cette place, je pense que c’était la place de l’unité africaine. Cette place a été très remplie de monde avec beaucoup d’animation.   
             
Après avoir fait la dernière prière de la journée (El Aichaâ) dans la Mosquée d'Omar ibn Abbdelaziz, l'une des plus grandes mosquées de la ville, je suis monté dans ma chambre, pas pour dormir, mais pour se décider sur le moyen de transport à prendre pour faire le retour à la maison: par l'autocar ou bien avec ma Bmw. Et faire aussi un arrêt-bilan de ces onze jours à vélo dans le Nord du Maroc.

Après avoir bien réfléchi et bien étudié l’itinéraire entre la ville d’Oujda et la ville de Kénitra en passant par Taza, Fez et Sidi Kacem, j’ai décidé de faire le retour à vélo en cinq étapes sur une distance de 520km et ça était un défi à relever pas plus, car je savais d’avance qu’il n’y avait rien d’intéressant à voir sur cette route que j’avais déjà faite en train et en autocar aussi.

NB: La route ferroviaire longe de près la route Nationale.
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L’arrivée à la plage de Saïdia, l’une des plus célèbres stations balnéaires sur la côte méditerranéenne marocaine.
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L’arrivée à la ville d’Oujda, la capitale de l’orientale marocaine et l’une des plus grandes villes du Royaume.
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Le matin sur cette place près de la mosquée Omar ibn Abbdelaziz, il y avait peu de monde et peu de pigeons aussi.
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La soirée, il y avait beaucoup de monde  et beaucoup de pigeons aussi. Avec le temps les pigeons ont appris à régler bien leurs "montres" sur l’heure de  manger.
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Après la fermeture des frontières entre le Maroc et l’Algérie 1994, plusieurs hôtels ont  été obligés de fermer et un peu seulement ont pu résister à cette catastrophe "politique" entre deux pays "frères".
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Horloge de la communauté urbaine d'Oujda près de la  Mosquée Omar ibn Abbdelaziz.
Cette photo, je l’ai prise de la terrasse de l’hôtel.
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Faire un voyage à vélo, c’est superbe. Le faire à cheval, il serait extraordinaire.
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Plusieurs personnes se précipitaient pour prendre une photo avec cette monture de légende. Le cheval est l’un des animaux les plus admirés par les marocains.
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Si les frontières étaient ouvertes, j'aurais fait un petit tour en Algérie.
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