jeudi 27 mars 2014

De Meknès à Azrou

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L'étape 2: le 30/07/ 2003 de Meknès à Azrou par Ifrane
Sur cette carte de Google , j'ai passé par le village de Boufekrane.
Meknès- Azrou
De la ville de Meknès à la ville d' Azrou en passant par les villes d' El Hajeb et d'Ifrane sur une distance 90 km .

 J’ai quitté la capitale Ismaélite, Meknès, vers 7 h direction la petite suisse marocaine, Ifrane.  Cette petite ville du Moyen-Atlas construite sur le style européen, est très prisée notamment pour ses stations de ski où Marocains et étrangers  y affluent pour s'y détendre et y exercer leurs loisirs en toute quiétude. Nichée dans un cadre naturel fait de forêts, de lacs, de fleuves, de falaises, de chutes, de plaines et de montagnes, Ifrane est considérée comme l'une des plus belles villes du royaume.

En sortant de la ville de Meknès, j’ai pris la route nationale N 13 qui mène à El Hajeb.  Les 37 km qui séparent ces deux villes, je les ai faits  dans le faux plat montant jusqu’ à  El Hajeb  qui se trouve sur  les premières pentes du Moyen-Atlas à 1045 mètres d'altitude.

A l’entrée d’El Hajeb, et dans une petite épicerie, je me suis arrêté pour acheter de l’eau et des biscuits ; après, je me suis assis sur une caisse de limonade près de la porte de cette épicerie pour me reposer un peu. Et chaque fois qu’une personne passait près de l’épicerie, elle disait à l’épicier : " Ala selamet bentk". Impossible de traduire ce mot mais je vais essayer : " Ta fille a la vie sauvée " ou bien " Heureusement pour ta fille, elle s’est sauvée ". J’ai compris de cette phase que la fille de l’épicier a eu un « accident » ou bien quelque chose de malheureux  lui était arrivé. Je me suis soudain rappelé d’un accident,  dont la veille, sur la route entre Kénitra et Meknès, je l’ai entendu parler sur les ondes de la radio de Méd 1. Cet accident a eu lieu  à l’entrée de la ville d’El Hajeb en causant 5 morts sans que le commentateur  donne  des explications.

Après la pause, j’ai pris la route  dans une montée, car comme je l’ai dit avant,   la ville de l’El Hajeb se trouve sur  les premières pentes du Moyen-Atlas. Sur le grand boulevard qui mène au centre-ville, j’ai vu du goudron  qui coulait partout comme l’eau de la pluie et à la sortie de la ville, j’ai vu un camion-citerne  renversé au milieu d'un jardin et beaucoup de personnes l’entouraient. J’ai demandé à un passant : "Qu'est-ce qu'est arrivé ?"   Il m’a dit : " Le conducteur de ce poids lourd a perdu le contrôle de son véhicule dans la descente peut-être à cause du frein   et dans ce virage, il a heurté le mur de ce pont, puis il s’est renversé sur les gens qui étaient dans le jardin. Celui qui n’est pas mort, il a pris un bain  au goudron".  

Quel horrible accident ! J’étais très touché, des gens assis sur les bancs d’un jardin pour profiter de la fraicheur de la soirée durant ce mois d’aout, soudain un camion qui leur tombe sur la tête. C’est quoi ça : Le hasard ? La chance ? Le destin ?  Je n’ai rien compris mais, la "Mort"  prend  toujours de nouveaux moyens pour venir vous chercher comme dit un dicton.
Après une pause dans un café, loin de ce lieu dramatique, j’ai pris la route régionale N 707 qui mène à Ifrane en laissant à ma droite la route  nationale N 13 qui mène à Errachidia par le Moyen-Atlas. 

Cette route régionale de 40 km qui mène à la petite suisse marocaine est très large, bien faite: une route royale !  Et c’est vrai, car jadis, feu Sa majesté le Roi  Hassan II l’empruntait pour aller à son palais royal d’Ifrane,  là où il passait toujours ses vacances. Aujourd’hui notre Roi Mohammed VI l’emprunte aussi pour aller se retire dans cette ville en temps de neige pour aller à la station de ski de Michlifen,  qui est la deuxième station de sports d'hiver au Maroc après l'Oukaïmeden dans le Haut-Atlas.

Malgré la beauté de cette route qui  passe en grande partie au milieu des cèdres et chênes, j’étais mal à l’aise et pas dans une grande forme à cause de la fatigue de la veille, entre Kénitra et Meknès, où j’ai beaucoup souffert.  Cette fatigue m’a poussé à faire plusieurs arrêts dans cette montée de plus 1600 m d’altitude qui mène à Ifrane, et il y avait des moments sur cette route où j’ai pensé mettre fin à cette sortie et retourner à Meknès en taxi. 

Vers midi, je suis arrivé à Ifrane,  une station de ski fondée de toutes pièces en 1929, à 1650 m d’altitude, au milieu d’une vaste clairière située au cœur  d’un important massif forestier. L’agglomération est uniquement composée  de villas, de chalets, hôtels,  colonies de vacances, et  ces colonies de vacances,  ça me rappelle mon enfance, car j’ai séjourné trois fois dans ces lieux entre 1977 et 1979.

Après une pause dans un café, je suis allé directement au lieu où se trouve  le célèbre Lion d'Ifrane pour prendre une photo souvenir avec mon vélo cette fois, car j’ai plusieurs photos près de cette sculpture.  Ce Lion est devenu l’emblème de la ville d’Ifrane et tous les visiteurs qui viennent à cette ville rendent visite à  ce chef-d’œuvre.

(Cette sculpture, finement taillée sur du granite, qui a fait rêver et fait encore rêver tous ceux qui l’ont vue, et surtout admirée dans sa splendeur. Cette sculpture érigée en plein pays d’Islam ou la représentation figurée est strictement interdite, mesure dans sa posture au repos quelques 7 mètres de long, 1 mètre 50 de large et 2 mètres de hauteur. Bien qu’il soit un redoutable prédateur, ce lion vous donne l’impression de sortir non pas d’une forêt vierge mais d’une cage de cirque : Un jeune lion bien dressé voir docile mais surtout bien « apprivoisé ». Ce lion qui fut dix huit fois cité, au XVI siècle, par Léon l’Africain.  Populaire et familier, présent aux armoiries de la ville ; qui évoque Ifrane l’associe immédiatement au paysage et a ses propres souvenirs.) Un article de www.marocantan.com

Après une petite balade dans les rues et les jardins de cette  ville - ils sont nombreux les terrains verts ici  et  Ifrane est la capitale écologique du Maroc- je  suis retourné au centre-ville pour prendre mon déjeuner, mais  j’ai été surpris par les prix exagérés des repas par exemple: une omelette aux tomates et du pain, 20 dh, ce n’est pas vrai ! Je me suis aussi renseigné sur les prix des hôtels, le moins cher 150 dh. Si cette ville est considérée comme l'une des plus belles villes du royaume, c’est aussi la ville la plus chère pour le Marocain moyen, et  ce n'est pas pour rien que cette ville est surnommée la petite Suisse du Maroc.

C’est trop cher pour moi de rester ici, alors j’ai décidé de changer le programme du jour et de quitter la "Suisse"  et d’aller au "Maroc". Et pour moi le "Maroc", c’est la ville d’Azrou qui se trouve à 17 km de la petite Suisse du Maroc. 

Vers 16 h, j’ai quitté Ifrane et après 3 km seulement, j’ai été surpris par un orage, alors je me suis arrêté au bord de la route, j’ai mis mon imperméable et j’ai caché mes affaires dans des sacs de plastique et j’ai pris la route dans la descendante  avec un dénivelé négatif de  463m qui était avantageux pour moi.

A Azrou, dont le nom signifie "le rocher" en Berbère, est une petite station estivale à 1200 m d'altitude, j’ai pris une chambre dans un hôtel au prix de 30 dh la nuit. Pour le diner, j’ai pris un bol de "harira" (une soupe marocaine), un œuf et du pain, le prix 6 dh puis j’ai pris un verre de thé à la menthe dans un café au prix de 3 dh. Vraiment cette ville est à l’inverse de sa voisine Ifrane, la vie ici est moins chère. La soirée, je l’ai passée sur une grande place où il y avait un festival musical animé par des chanteurs locaux.          
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L'épuisement totale dans cette montée  qui mène à la ville Ifrane qui se setue à plus de 1700 m d'altitude .
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j'avais pensé à mettre fin à cette sortie et retourner à la maison à cause de cette montée vers Ifrane et aussi à cause de la fatigue causée par la chaleur durant la première étape entre  Kénitra et Meknès où j'ai beaucoup souffert.
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Le célèbre Lion d'Ifrane, ce lion fut sculpté par un professeur de dessin du lycée Gouraud de Rabat durant les années 1930 et 1931, il s’agissait du sculpteur Henri Moreau.
Cette sculpture, finement taillée sur du granite, qui a fait rêver et fait encore rêver tous ceux qui l’ont vue, et surtout admirée dans sa splendeur. Cette sculpture  mesure dans sa posture au repos environ  7 mètres de long, 1.50 m. de large et 2.00 m. de hauteur. Bien qu’ il soit un redoutable prédateur, ce lion vous donne l’impression de sortir non pas d’une forêt vierge mais d’une cage de cirque : Un jeune lion bien dressé voir docile mais surtout bien « apprivoisé ». C’est peut être, ce que l’artiste voulait faire  du jeune lion du Moyen Atlas.
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Ifrane, la capitale écologique du Maroc, est la deuxième ville la plus propre au Monde après Calgary au Canada, rapporte le journal électronique "MBC Times".
La ville d'Ifrane a obtenu ce classement au vu des résultats d'une enquête sur la qualité de vie qui tient compte des facteurs tels que la disponibilité de l'eau, le ramassage des déchets, le système des égouts, la pollution atmosphérique et la densité du trafic.
"N'ayant pas d'industries, la qualité de l'air est optimale" à Ifrane, indique le journal, qui souligne que cette ville "est considérée comme l'une est villes les plus propres au monde".
Ifrane
Azrou

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