De la ville de El Kelaa des Mgouna à au village de Amerzgane par la ville de Ouarzazate sur une distance de 129 km.
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J’ai quitté la capitale de la rose, El Kelaa des Mgouna, après l’aube pour profiter un peu de la fraicheur matinale, car au sud du Maroc, et durant les mois d’été, le soleil est au zénith dès son lever.
La route nationale N 10 qui relié El Kelaa des Mgouna à Ouarzazate est large et la circulation est moins dense, mais le paysage est désertique. Mon seul avantage sur cette route était la descente et le faux plat descendant jusqu’à la ville de Ouarzazate avec un dénivelé positif de plus de 300 m. Cet avantage m’a donné la possibilité, le deuxième jour de suite, de me reposer et de préserver mes forces pour les prochaines étapes dans le Haut-Atlas.
A Ouarzazate, j’ai fait une pause et une visite rapide au centre-ville puis j’ai pris la route vers le studio cinématographique qui se trouve à la sortie de la ville vers Marrakech; malheureusement en arrivant, je l’ai trouvé fermé pour les visiteurs à cause des préparations d’un nouveau décor pour un film américain, alors j’ai continué mon chemin jusqu’à Amerzgane, un petit village à 36 km de Ouarzazate.
Au centre de ce village, j’ai pris une chambre dans un café traditionnel. Une chambre dans un état lamentable, mais je n’avais pas le choix dans ce village qui se trouve au milieu de nulle part.
L’après-midi, je l’ai passé coincé sur une chaise dans un café au bord de la route, à cause de la chaleur, en comptant les autocars qui allaient vers le sud.
Après le coucher du soleil, je suis allé dans ma chambre pour me coucher le plus tôt possible car le lendemain, j’aurais eu une étape très dure dans le Haut-Atlas et le passage par le col du Tizi-N-Tichka à 2260 m.
Mais après avoir fermé les yeux quelques minutes, j’ai entendu des coups à la porte, je me suis levé et j’ai ouvert la porte et j’ai vu devant moi le propriétaire du café et un agent de sécurité qui appartient aux forces auxillaires ″Mokhazni en dialecte marocain“.
NB : Au Maroc, il y a la police dans les villes et les gendarmes dans les villages et avec eux, on trouve les forces axillaires qui les aident et qui travaillent généralement sous l’ordre d’un Caïd. Ces agents de sécurité aident aussi l’armée dans sa tâche, c’est pour ce là qu’on les nomme: forces axillaires.
Après la salutation, l’agent de sécurité m’a demandé ma carte d’identité nationale, je lui ai répondu : ″ pourquoi Monsieur l’agent ? ‟. Il m’a répondu : “ c’est pour le Caïd, il veut la voir‟. Je lui ai donné ma carte en lui disant : ‟ il faut me la rendre cette nuit, car je partirai demain à l’aube“. Il m’a dit : ″ je vais te la rendre dans une demi-heure“.
Je suis resté éveillé jusqu’à son retour, presque une demi-heure, je lui ai dit : ″ pas de problème monsieur l’agent“. Il m’a répondu : ″ pas de problème, on fait ça avec tous les passagers qui passent la nuit ici après les attentats de Casablanca“.
Après les attentats de Casablanca en mai 2003, il y avait des mesures de sécurité très strictes au Maroc surtout à l’entrée des villes touristiques et cette nuit-là j’étais entre deux villes, Marrakech et Ouarzazate, les plus touristiques du royaume.
Cette visite surprise a chassé le sommeil et je suis resté éveillé jusqu’à une heure tardive, en étudiant l’itinéraire de l’étape prochaine avec l’aide d’une carte du Maroc et aussi avec l’aide d’un livre des routes du Maroc datant de 1975 et qui a été très utile pour moi durant mes voyages ; je le garde toujours dans ma bibliothèque, et je l’utilise encore malgré la présence de Google Map et d’autre sites, car ce livre décrit bien ces routes et donne des détails plus précis sur le kilométrages, les cols, les paysages et les sites historiques à voir.
En plein désert entre Sekoura et Ouarzazate.
les palmiers symbolisent les déserts chauds.
Dans un paysage désertique, des dizaines de chameaux et des chèvres sont à la recherche d’un peu d’herbe au bord de la route.
Si le mule est le prince de la montagne, le chameau est l’empereur du désert.
Un autre vagabond croisé sur la route.
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