De la ville de Mohammedia à la ville de Kénitra en passant par les villes de Rabat et Salé sur une distance de 107km.
Le dimanche 7 juillet, j'ai quitté Mohammedia direction Kénitra en passant par la capitale Rabat et la ville de Salé pour le compte de la dernière étape de ce voyage qui a commencé le 1er juillet de la ville d'Essaouira, même si en réalité, j'avais pris la route depuis le village de Smimou 40 km au sud d'Essaouira.
J'avais fait ce faux départ seulement pour préparer ma sortie et regarder la finale de la coupe du monde 2002 au Japon chez des amis, car la transmission télévisée de ce mondial se faisait sur les deux chaînes nationales terrestres: 2M et RTM. Malheureusement à cette époque et aujourd'hui même où j'écris ces lignes (le 20/08/2010), on n'arrivait pas à capter c'est deux chaînes par l'antenne dans le village de Smimou et ses régions, heureusement aujourd'hui il y a la parabole pour récompenser ce défaut.
La route côtière entre Mohammedia et Rabat pendant cette première semaine du mois de juillet était presque vide, il n'y avait pas beaucoup de véhicules. Mais, durant le mois d'août, la circulation sur cette route est toujours pleine par les vacanciers, car la plupart des plages pour les habitants de Rabat et ses environs se trouvaient sur cette ligne. En commençant par la plage de Tamara, la plage de Harhoura, la plage des Sables d'or, la plage de Skhirate et la plage de Bouzniqua. Il y avait aussi d'autres plages, mais personnellement je ne connaissais pas leurs noms.
Pour moi cette étape était l'étape la plus facile depuis mon départ d'Essaouira. La route était plate et roulante et il y avait des passages où la route était rectiligne comme s'ils l'avaient tracée avec un crayon et une règle et le bonus dans tout ça, c'était le vent qui était pour la première fois depuis mon départ dans mon dos.
Quelle chance ce jour-là, le vent était devenu mon ami après avoir été mon grand ennemi, surtout entre Smimou et Safi, et si je faisais une comparaison entre cette dernière étape et l'étape première de Essaouira à Talmest, il n'y a pas photo comme on disait dans le largo des cyclistes quand il y avait un vainqueur dans un sprint massif.
La première étape a été l'étape la plus courte de ce voyage avec seulement 63 km, mais elle a été la plus difficile à cause du vent; un vent du Nord-est très violent qui m'a obligé à changer le programme et faire un arrêt dans le village de Talmest au lieu du village de Sebt-des-Gzoula à 104 km d'Essaouira, qui avait été programmé au début de mon voyage.
Mon programme, au début, avant mon départ de Smimou, était de faire ce voyage en cinq étapes en parcourant au moins 100 km par jour, car la distance entre Essaouira et Kénitra par la côte est de 480 km. Mais, avec un coup de vent du nord-est, tout le programme a été bouleversé surtout entre Essaouira et El Oualidia où les étapes de Talmest et Safi n'ont pas été programmées et la journée de repos à El Oualidia non plus, mais après deux journées très dures et la beauté du lieu m'ont poussé à prendre ce jour de repos.
(تجري الرياح بما لا تشتهي السفن)
Entre Bouzniqua et Skhirate la route traverse une région agricole, elle est connue par la culture des raisins et ça se voit sur le bord de la route avec des dizaines de champs. Le raisin de cette région est très connu dans tout le Royaume.
Près de Skhirate la route passe à côté du Palais-Royal qui a été le théâtre de la tentative de coup d'Etat de juillet 1971 menée par des putschistes venus de l'Ecole militaire d'Ahermoumou dans le moyen Atlas.
Vers midi je suis entré à Rabat la capitale du royaume, en prenant toujours la route près de l'océan, car je n'avais pas voulu passer par le centre-ville, où il y avait une circulation très intense.
Après avoir pris des photos souvenirs près de la mer et de la Kasba Des Oudaia, j'ai continué mon chemin en traversant le pont sur l'Oued Bou Regreg pour passer dans une autre ville; c'est la ville de Salé. Seulement 100 m (la longueur du pont) séparaient ces deux villes. C'est la distance la plus courte entre deux villes dans tout le Royaume et je demande: "Est-ce-qu'il existe une distance aussi courte entre deux villes dans le monde ? ".
A Salé j'ai fait une pause dans une pâtisserie où j'ai pris un gâteau et une limonade; après la pause, j'ai pris la route nationale N°1 pour aller à Kénitra.
Cette route entre Rabat et Kénitra est parmi les routes les plus dangereuses du Maroc, car elle est très remplie jour et nuit et le taux de mortalité sur cette route est très élevé. Pour moi ça, ce n'est pas une route, mais une piste de course pour tous types de véhicules surtout les poids lourds, les autocars et les grands taxis. Vraiment elle n'est pas faite pour les cyclistes et pour éviter tout problème, j'ai roulé la plupart du temps sur le bord de la route, car je n'avais pas le choix et en plus il n'y'avait que cette route et l'autoroute pour aller à Kénitra.
Heureusement sur cette route, il y avait un peu de l'animation avec les vendeurs des produits de la poterie, car la ville de Salé, c'est comme la ville de Safi, elle est très célèbre dans ce domaine artisanal. Au bord de la route, il y avait aussi beaucoup de pépinières qui proposaient à leurs clients toutes sortes de plantes.
A 5 km de Kénitra, j'ai téléphoné à mon Ali et il m'a dit qu'il allait m'attendre près du jardin qui se trouve à l'entrée de la ville, car la maison de ses parents n'est pas loin de ce lieu. Près du jardin j'ai trouvé mon ami, son frère et son neveu; ils m'avaient réservé un accueil chaleureux et à cette occasion je dis merci à mon ami Ali pour l'accueil et pour l'encouragement qu'il me fait toujours et c'est lui qui m'a poussé à écrire le récit de mes voyages. Un jour il m'a dit "Tu dois mémoriser ça".
Heureusement maintenant avec l'Internet personne n'a besoin d'un éditeur ou bien qui que ce soit. Aujourd'hui chaque personne a la possibilité d'écrire ou bien de publier ses œuvres via Internet dans tous les domaines: art, sport, musique, cinéma, cuisine.... Sans la moindre contrainte ou obligation et sans censure non plus.
VIVE INTERNET, VIVE LA LIBERTE ET VIVE LE VELO !
Après avoir pris des photos souvenirs avec mon ami, je suis allé à notre maison, qui n'était pas loin de ce jardin où je l'ai rencontré. Quand je suis entré dans la maison, c'est ma petite sœur qui m'a vu la première et elle a crié à ma mère "Omi Aji Tchouvi Ouldk Moul Laakal". Traduction: "Maman vient voir ton sage de fils". Ma mère a regardé de l'escalier, elle m'a dit "Ala Selametk" (impossible de traduire ce mot) et elle n'a pas ajouté un autre mot, car il y avait à cet instant une invitée à la maison. Quelle chance ! Cette invitée m'a épargné un tas d'insultes et d'injures maternelles; car comme toutes les mamans, elle ne veut pas que son fils prenne de risque.
Mohmmedia le matin avant mon départ vers Kénitra.
L'arrivée à Rabat près de l'océan atlantique.
La kasbah des Oudayas, une magnifique batisse militaire qui séduit par sa quiétude et sa lumière. Ici tout rappelle l'Andalousie, la couleur bleue, ...
Bab el Mrisa (la porte du petit port ) à Salé.
C'était la seule fois depuis mon départ où j'ai mis mon casque, car pour les autres étapes j'avais roulé sur des routes où il y a moins de circulation.
Cet aigle, ils l'ont sculpté fort probablement pour les supporteurs du club de Raja de Casablanca et ils sont nombreux dans tout le Royaume.
Des dizaines de vendeurs au bord de la route qui proposaient à leurs clients différents produits de la poterie surtout des produits pour la cuisine et la décoration.
Le cheval est toujours présent dans tous les Arts au Maroc.
Des dizaines de pépinières aussi au bord de la route qui ont donné un peu de l verdure à cette route envahie à gauche et à droite par les habitats.
La fin de ce voyage qui a duré sept jours avec 520 km de pédalage de Smimou à kénitra en passant par des dizaines de villes et de villages: Essaouira, Talmest, Sebt-des-Gzoula, Safi, El Oualidia, El Jadida, Azemmour, Casablanca, Mohammedia, Skhirate, Rabat, Salé et avec un jour de repos à El Oualidia. Et durant ce voyage j'ai rencontré plusieurs personnes sur la route où bien dans les cafés et les hôtels, car là où je passais ou bien je m'asseyais, il y avait toujours une personne qui me posait des questions " D'où viens-tu? Où vas-tu?" et de ces deux questions très simples, on passait à d'autres sujets très différents: sport, art, politique...
Le voyage à vélo est extraordinaire, il y a de la souffrance, c'est vrai, il y a aussi du risque, mais il y a aussi de la joie, du plaisir, le fait de connaitre son endurance physique et mentale dans les difficultés, voir la beauté du paysage sur la route, rencontrer des gens de différentes cultures...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire