Le 4 juillet 2003, vers 6 h du matin, l’alarme de mon téléphone portable a sonné, je me suis réveillé tout de suite, mon ami qui dormait près de moi s’est levé aussi, et il a voulu me préparer le petit déjeuner alors, j’ai refusé et je lui ai dit que je le prendrais dehors dans un café car je ne pas voulais qu’il dérange sa famille si tôt.
Dans un café à la sortie de la ville de Boujaâd, j’ai commandé une petite théière avec du pain et du fromage et vers 7h j’ai pris la route dans une région plate jusqu’à la ville de Oued Zem qui se trouve à 22 km de la ville de Boujaâd où j’ai fait une pause.
Après la pause, j’ai pris la route, là aussi dans une région plate jusqu’au village de Zehiliga; l’un des villages les plus connus au Maroc par le méchoui et le kebab sur cette route nationale qui relie la ville de Beni Mellal à la capitale du Royaume: Rabat. La viande de la région de Zeaïr est très délicieuse et très appréciée dans tout le royaume, et le mouton de cette région est très demandé par les Marocains durant la fête du sacrifice.
Et comme le méchoui est partout, de l’entrée du village jusqu’à la sortie, je n’ai pas pu résister à son odeur malgré les précautions que je prenais toujours sur la route de ne pas prendre les nourritures grasses et trop lentes à la digestion comme la viande mais, cette fois l’envie était plus forte que la volonté; alors, j’ai décidé de faire une pause et de prendre mon déjeuner ici au lieu d’attendre jusqu’à mon arrivée à la ville Rommani.
Dans une boucherie, j’ai acheté 300 g de viande hachée puis je suis allé dans un café où on grille de la viande, j’ai remis ma part à un serveur et je lui ai demandé de me préparer une salade de tomates aux oignons et de m’apporter aussi une limonade dans une bouteille de plastique.
J’ai mangé un peu et j’ai mis le reste dans le sac à vélo jusqu’à mon arrivée à Rommani, car comme j’ai dit avant, j’évite de manger sur la route à part les biscuits, les chocolats, les jus d’oranges, du thé et pour le reste je ne touche pas.
Vers 16 h je suis entré dans la ville de Rommani; la ville où je suis né, je ne la connais pas, car mes parents ont déménagé quand j’ai eu deux ans. J’étais très heureuse en visitant pour la première fois ma ville natale, car la plupart du temps cette ville était un lieu de passage seulement dans nos voyages familiaux vers les villes de Khouribga, Oued Zam et Boujaad.
Et la première chose que je fais chaque fois quand j’arrive dans une ville, c’est de trouver une chambre dans un hôtel pour me laver et me reposer un peu mais, cette fois j’ai cherché plus d’une heure sans trouver la moindre chambre.
En réalité il n’y avait pas d’hôtel dans cette ville. Quel désastre ! Pas d’hôtel dans une ville qui se trouve à 80 km de la capitale du Maroc, et le royaume en ce temps-là était candidat pour l’organisation de la coupe du Monde 2006.
Alors, que faire dans cette situation inattendue ? J’avais deux solutions: chercher encore ou bien prendre la route dans un transport jusqu’à Rabat. Alors, j’ai décidé de chercher cette fois dans les petites rues une chambre ou bien une maison à louer, en espérant que ma ville natale ne me déçoive pas, car comme le dit un dicton : « Comme une mère, une ville natale ne laisse pas tomber ses enfants. »
En passant dans une rue, j’ai demandé à un jeune homme : « Est-ce qu’il y a quelqu’un qui loue des chambres pour une nuit ? il m’a dit « N’essayez pas de chercher ici, il n’y a personne qui loue des chambres ici pour les étrangers ». Je lui ai raconté mon calvaire dans cette ville depuis plus d’une heure de recherches, il m’a dit : « Essayez de chercher encore et si tu ne trouves rien, viens chez moi pour passer la nuit » je lui ai dit que je étais fatigué de rechercher. Alors il m’a dit : « merhba » Bienvenue ! Et il m’a ouvert la porte de sa maison et il a appelé sa mère « Maman, il y a un jeune homme qui n’a pas trouvé d'endroit pour passer la nuit et j’ai l’invité chez nous, sa mère a répondu « Merhba » aussi sans même me voir et elle lui a dit de me faire entrer dans la chambre. Il lui a dit « notre invité a un vélo avec lui » Alors sa mère est sortie d’une chambre et elle m’a dit « Merhba sidi » (Bienvenue Monsieur) et elle a dit à son fils « mets le vélo sous l’escalier, il y a une place ». Je suis resté bouche bée. Quelle hospitalité ! Vraiment, je n’ai pas cru mes yeux.
Après avoir pris une douche et pris du thé, mon hôte, qui s’appelle Hicham, m’a invité à visiter la ville avec un voisin, car lui il avait un travail dans une salle de musculation et il ne rentrerait que vers 21h à la maison.
Je suis sorti avec le voisin, nous avons visité la ville; après nous sommes allés dans un café jusqu’à 21 h puis nous sommes retournés à la maison de mon hébergeur. Hicham était déjà dans la chambre, devant lui sur la table une grande théière et des assiettes pleines de gâteaux, des amendes et des cacahuètes. Nous avons bu quelques verres de thé à la menthe en discutant un peu de plusieurs sujets: sport, politique, voyages… Vers 22 h sa maman nous a servi le diner: spaghetti au poulet.
Vraiment, j’ai été très ému par cette hospitalité et cet accueil made in Morroco, et à cette occasion je leur dis merci une deuxième fois.
A mi-chemin entre la ville de Oued Zem et la ville de Rommani.
Une pause au milieu d'un champ de blé.
C'était le début de l'été, les agriculteurs avaient commencé la récolte.
Heureusement, la température était très clèmente durant cette étape entre la ville de Boujaad et la ville de Rommani.
Le village de Zehiliga à mi-chemin entre la ville de Oued Zam et la ville de Rommani.
Sur la route, j'ai voulu changer le programme du jour et aller à Moulay Bouazza au lieu de la ville de Rommani.
A dix kilomètres de la ville de Rommani.
Chez Hicham; un habitant de la ville qui m'a accueilli chez lui pour passer la nuit.
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