Essaouira-Talmest 63 km.
Le lundi 1erjuillet, je me suis réveillé comme d’habitude de bonne heure et la première chose que j’ai faite cette fois, c’est d’ouvrir la fenêtre et de voir si la force du vent avait diminué ou bien non. Malheureusement, non. Monsieur le Vent était toujours là et il soufflait d’une manière très forte comme les deux dernières journées que j’avais passées ici dans la capitale du vent au Maroc: Essaouira.
Cette ville est un lieu privilégié pour les personnes qui font des sports de vent: planche à voile, Kit surf. Et si quelqu’un voudrait savoir les conditions météorologiques dans cette région et surtout celles du vent, je lui conseille d’aller sur ce site www.windguru.com ou bien de cliquer ici.
Alors, que faire dans ces conditions défavorables pour moi où le vent était mon ennemi. Prendre la route ou bien annuler tout ? Pour moi, cette deuxième hypothèse, je ne pouvais pas la faire, car j’avais bien préparé pour cette sortie depuis trois mois.
Vers 7 h je suis sorti de la maison et je suis allé dans un petit café pour prendre mon petit déjeuner. Dans le café je mangeais et je regardais le vent; un vent très fort et très froid et je étais sûr que son intensité allait augmenter avec le temps et les gens d’ici disaient : « Yla chti rih vesbah ka yherk zeghbe lehmar vilaachiya ardi etayro ». Traduction : "si tu vois un matin les poils d’un âne se bougent par le vent, le soir le vent va emporter l’âne tout entier". Et ça c’est vrai dans cette région d’Essaouira , car c’est la vitesse du vent le matin est 15 km/h; à midi elle va atteindre les 30 km/h et avant le coucher du soleil la vitesse va dépasser les 40 km/h. Puis la vitesse se diminuera progressivement et à l’aube le vent va retrouver sa force.
Vers 7 h 30min j’ai quitté Essaouira en pédalant contre le vent comme quelqu’un qui nageait contre le courant, vraiment c’était très épuisant et je n’arrivais pas à dépasser les 10 km /h.
Vers 9 h 45 min je suis arrivé au village d’Ounra après 24 km de souffrance. Dans ce village j’ai fait une longue pause pour récupérer un peu de force.
Un jour de vent c’est un jour de tourment pour un cycliste s’il est contre lui, je répète s’il est contre lui, par contre s’il est avec lui c’est le paradis.
Après la pause j’ai pris mon vélo et j’ai tourné à gauche pour prendre la route de Casablanca en laissant à ma droite la route de Marrakech. Cette fois le vent venait tout droit sur mon visage; heureusement, il y avait beaucoup d’arbres au bord de la route qui freinaient un peu la puissance du vent
Vers midi j'ai pu arriver à Talmest un petit village à 56 km d'Essaouira et dans un café j'ai dit dans ma tête « mon vieux s'il y a un hôtel dans ce bled tu dois t'arrêter ». Comme c'était impossible de rouler dans ces conditions. Pédaler contre le vent ça me rendait fou de rage.
Heureusement, il y avait un petit hôtel de misère pas loin du café où j'ai fait ma pause. Dans la chambre j'ai rangé mes affaires puis je suis allé dans un Hammam « bain maure », car il n'y avait pas de douche ni dans l'hôtel ni dans le village.
Après le bain, je suis allé dans un restaurant traditionnel pour prendre un tagine; c’est un plat made in Morroco.
Et il est préférable parfois de faire des arrêts dans ces villages qui se trouvent au bord de la route, car le voyage ce n’est pas d’une ville à une autre mais le vrai voyage, c’est entre ces deux villes.
Dans la cour de l'hôtel il y avait une petite chambre qu'ils ont aménagée pour la prière des clients.
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